Au fil de l’eau

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Au fil de l’eau

Il y a 2 ans en cessant mon activité professionnelle d’urbaniste, j’avais envie d’être en lien avec mon temps propre, juste vivre, me recentrer sur l’essentiel, ne rien faire d’autre que l’inspiration du moment. Et finalement je pense que c’est ce que j’ai pu faire de plus utile.
Je peux témoigner que s’abandonner à l’inattendu permet à la nouveauté d’émerger. J’ai fait l’expérience que le repos et le vide régénèrent le corps et l’esprit. Par ricochet, me sentir bien me permet de diffuser cette nouvelle énergie à travers mes photos.

Ce projet est né au fil de l’eau, comme une surprise y compris pour moi-même. Lorsque j’ai arrêté de travailler, mes pas m’ont conduite dans la nature, en bord de mer, dans les collines et les montagnes, dans les forêts, dans les parcs urbains. Chaque jour, j’avais besoin d’être en contact avec les éléments de la nature. J’ai pris en photo les moments et les lieux les plus magiques pour garder la trace de leur saveur et de leur couleur. Sans autre idée au départ.

Suite à une formation de géométrie opérative, j’ai cherché à faire pétiller l’atmosphère de mon appartement et créé mon premier tableau photographique : « la balade de la mer dorée ». Cette création a engendré des réactions et des rencontres. Peu à peu l’envie est née de construire une collection de photographies des éléments de la nature pour habiller, décorer nos intérieurs mais aussi, pour ceux à qui ça parle, en élever la vibration. La forme s’est affinée au fil des échanges et des recherches, notamment avec le labo photo qui est aujourd’hui mon partenaire. Quand j’ai vraiment décidé de me lancer dans le projet, début décembre, je me suis rendue compte, en regardant les photos que j’avais prises depuis 2 ans, que cette idée était déjà là depuis longtemps.

Voici donc mon nouvel univers à la croisée de l’art, de l’aventure et de la nature.

Vendez votre habileté et achetez de la perplexité.

Rûmi

 

Cette collection photographique s’appuie essentiellement sur la poésie de certains moments que j’ai vécus dans la nature. Cette poésie est retranscrite et sublimée par le papier Museum de Hahnemühle, qui donne aux tirages texture et profondeur. Mon travail créatif consiste à enlever le plus de choses possibles pour ne garder que l’essentiel. Mais on ne peut rien enlever dans une photo. Donc je cherche à photographier les moments où le vide se manifeste, où le silence devient visible, avec pour résultat des photos épurées, presque abstraites. J’ai choisi de ne pas les retoucher par désir d’authenticité et refus de me perdre dans la technique. J’aime les recadrer si nécessaire, ou pour leur donner une forme propre qui aura un impact dans nos intérieurs, notamment en utilisant les rapports basés sur les racines carrées ou le nombre d’or.

Qu’est ce qui secoue l’œil, sinon l’invisible ?

Théodore Roethke
 

Les textes qui accompagnent les photos prolongent ce parcours sensible, en ouvrant sur d’autres univers et me sont chers. Les photos sont classées par éléments, mais bien entendu, il y en a souvent deux ou trois sur chaque photo. Libre à chacun d’y voir ce qui lui parle.

Mon souhait est de vous aider à goûter au quotidien à cette magie de la nature, en regardant mes photos dans votre intérieur et en devenant plus attentifs à vos ressentis lors de vos promenades en ville, en bord de mer, en montagne ou ailleurs.

Alors bonne promenade photographique et bonne lecture !

Nadia

2 Commentaires
  • Mika
    Posté à 18:06h, 31 mars Répondre

    Quel beau parcours, dont l’accomplissement par ce projet respire tant de sérénité. Les mots sonnent justes et les images dégagent paix et joie, le tout dans une grande épure. Des murmures qui parlent de l’essentiel et qui me parlent…. Magnifique, tout simplement

  • Beth Hunter
    Posté à 18:14h, 12 avril Répondre

    Merci pour ce partage Nadia! Tes photographies sont d’une grande beauté épurée…j’aime bien tes écrits aussi. Pour avoir passé beaucoup de temps pour choisir le nom d’un site de blog, j’ai adoré le tien avec ses multiples sens! Félicitations pour le site et pour le courage de tout arrêter et respirer. Tout ça me fait penser à un passage dans cet article d’Abenennour Bidar ou il parle du besoin de tisser des liens avec soi-même, avec autrui, et avec la nature: https://www.huffingtonpost.fr/entry/avant-le-coronavirus-nous-etions-deja-enfermes-mais-nous-ne-le-savions-pas_fr_5e84a604c5b6871702a8121c

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